Larris et garrigues

Suite de l'expo MissTic au Palais des Papes. On déambule d'une salle à l'autre, en passant par les jardins, les caves, ça monte, ça descend, on se retrouve sur les toits après avoir surplombé la cour d'honneur, c'est gigantesque ! MissTic nous accompagne, de plus en plus présente d'une salle à l'autre, avec des tableaux plus colorés aussi. On finit le parcours par la terrasse en haut de la tour, qui offre un panorama sur les toits de la ville. Superbe visite et très belle expo. Merci Dim de m'avoir invité ! On flâne ensuite dans les ruelles décorées pour les fêtes de fin d'année et on se réchauffe avec une gaufre avant de regagner nos Cévennes.

Je me rends compte que j'ai oublié de publier les photos de la visite que j'ai faite à Avignon le mois dernier. Un ami a eu la bonne idée de m'inviter à l'accompagner pour voir l'exposition de l'artiste MissTic dans le Palais des Papes. Je ne suis jamais entré dans ce mythique vaisseau de pierres, donc c'est l'occasion rêvée de découvrir le lieu. Ça me permettra aussi de redécouvrir les oeuvres de MissTic, que j'ai pu admirer sur les murs de Paris lors de mes années estudiantines. De prime abord, on pourrait avoir peur du mariage de la carpe et du lapin, et puis en fait, non. Les pochoirs et affiches de la poétesse grapheuse se marient plutôt bien avec l'austérité des lieux et répondent aux fresques moyenâgeuses avec humour. 

à suivre... 

Enfin je découvre Collioure ! Il fait beau, on longe la corniche qui nous sépare du centre-ville et nous offre les plus jolis panoramas sur la citadelle. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours eu envie d'y venir, sans savoir précisément à quoi m'attendre. Et bien, l'évidence est là : j'aime tout ! La mer, la plage, le petit port, les ruelles, le fort, la tour, tout m'appelle, tout me parle, tout me plait ! Ça rappelle beaucoup Cadaquès en Espagne, à quelques encablures. On se fait un resto au bord de l'eau, on déambule, ça monte, ça descend, tout est charmant. Ce village a bien mérité son titre de "préféré des français" ! Enorme coup de coeur !

Ça y est, enfin ! Depuis le temps que je voulais découvrir la Côte Vermeille, on y est enfin arrivés ! (20 ans que j'attendais quand même...) Après une approche furtive cet été (là : clic) où on n'a pas pu s'approcher à cause des bouchons, j'ai loué un week-end de novembre à Collioure, loin de l'agitation. Et quel bonheur ! L'appartement a littéralement les pieds dans l'eau puisqu'il donne sur sa crique privée où de rares courageux se baignent ou font de la plongée. Juste en face du balcon : le clocher de Collioure. Magique ! Le premier matin, le pars à la découverte de Port-Vendre à seulement 1km à pieds. Le village est tout mignon, blotti entre les Pyrénées et la Grande Bleue. L'ambiance est sereine, je traine sur le port et dans les ruelles. Tout ce que j'aime. Je recommande vivement ! Le midi, on file vers l'Espagne pour faire un peu de shopping et surtout nous régaler de nos tapas favoris : Serrano, pan con tomate, calamars et chipirons. Le bonheur !

Ce n'est pas une fable de La Fontaine (quoique...), mais cette semaine on a eu la visite d'une montgolfière qui s'est posée au bout du jardin, puis de l'agriculteur qui nous a annoncé qu'il remettait le champ en culture. Après 3 ans de jachère à laquelle on s'était habitués, ce sont des rangs de thym et de sarriette qui viendront habiller notre joli panorama pour les dix prochaines années. On a hâte de voir le résultat !

En novembre, les matins peuvent être de glace ou de feu, le ciel rougeoie ou au contraire est d'un blanc presque opaque. Cette semaine, la brume nous offres des tableaux, comme des aquarelles orientalistes. On se délecte de ces silhouettes d'arbres origamis qui émergent du brouillard, puis d'un ciel qui s'embrase pour laisser place au lever de l'astre divin, au dessus des ruines du château d'Allègre. On ne s'en lasse pas !

Jolie balade autour de la maison pour profiter du soleil... Le petit chemin, les vignes qui roussissent, les chevaux du mas voisin, un moulin en cours de rénovation et un sentier le long de la rivière, où poussent des champignons. La nature prend ses couleurs d'automne. Bonheur !

La visite de la Chartreuse est libre. Je prends mon billet et passe le porche. Une première cour impressionnante permet d'accéder à l'église principale. De part et d'autre, des chapelles sobres invitent au recueillement. Elles contrastent avec l'église, de petite taille mais richement décorée avec des stalles en bois sculpté et des marqueteries. Le retable en pierre et les trônes colorés sont impressionnants. Derrière, diverses petites salles ont le charme fou des endroits oubliés. Le temps a fait son oeuvre, les enduits se décollent et la lumière diffuse révèle toute la beauté des peintures surannées. Tout ce que j'aime ! On descend ensuite un escalier monumental qui mène à une coursive immense. Elle encadre des jardins où il fait bon flâner. De là, on a la plus jolie vue sur le bâtiment et on peut contempler tous ses détails architecturaux. Je n'ai pas trop le temps d'en profiter, je dois penser à rentrer à pieds avant la tombée de la nuit, mais je me promets d'y revenir au printemps. Je prévoirai cette fois-ci de quoi dessiner. Je repasse dans la cour principale qui revêt, sous ce nouveau point de vue, des airs d'école d'autrefois. J'y retrouve le sol en galets, le grand marronnier et les portes du "bureau" du directeur ou de l'infirmerie. Il ne manque que la sonnerie et me voilà replongé 30 ans en arrière ! La dernière partie de la visite ouvre sur le chais. On découvre alors une cour vigneronne traditionnelle, qui permet d'accéder aux espaces de dégustation et de vente des vins. Il est un peu tôt pour moi, mais j'y reviendrai avec plaisir une autre fois ! J'ai adoré cette visite, à la hauteur de toutes ces années d'attente !

Le week-end dernier, un joli rayon de soleil m'a provoqué une subite envie de randonnée. Mais où aller ? Plouf-plouf, ce sera la Chartreuse de Valbonne. Ça fait des années que j'ai envie de découvrir ce lieu hors du commun, que je ne connais pas alors qu'il est à 2 pas de la maison. Mais pas envie d'y aller comme pour faire une visite touristique, alors je prends la direction du village d'à côté, Salazac (au passage très mignon) pour une rando en forêt. La balade offre de jolis panoramas et les arbousier ponctuent le périple de pauses gourmandes. Je chemine parmi les chênes et les hêtres quand soudain, au détour d'un virage, je l'aperçois enfin. Elle est là, blottie dans sa clairière, au milieu d'un parterre de vignes. Sa toiture à tuiles vernissées, ses clochers et ses dépendances, lui donnent des airs de château merveilleux. On se croirait dans un conte de fées ! J'ai de la chance, le lieu est ouvert à la visite, et j'apprends que je suis le dernier visiteur de l'année. Ils ferment dans 2h, tout le monde est parti et j'aurai l'endroit pour moi tout seul... Je suis béni !

Nous avons la chance d'avoir de belles journées ensoleillées entre deux averses. C'est l'occasion d'aller voir si les forêts se teintent de leurs couleurs automnales... Il n'est pas encore l'heure des feux d'artifices rouges, jaunes et oranges, mais on commence à entrevoir le feu de novembre. Le soleil joue avec les châtaigniers, créant des atmosphères chaleureuses et des lueurs joyeuses. Ça et là des trouées dans la canopée laissent admirer des panoramas, tantôt sur la Provence, tantôt sur les Cévennes. Quelle belle région ! En cheminant entre les murets de pierre centenaires, je découvre par hasard un mas en ruine, témoin du passé agricole de la montagne. Il n'en reste que les caves qui comportent encore de beaux éléments, comme un puits toujours en eau et un four en briques. Sur le chemin du retour, les bruyères commencent à fleurir pour le plus grand plaisir des abeilles.